Les Animaux Fantastiques
Tome 1


Chapitre vingt-six

  Cette révélation plongea tout le monde dans un silence pesant. Norbert fut le premier à le rompre en osant demander :

  — Époux ?

  Une question courte qui, pourtant, montrait à quel point cette information avait été gardée secrète. Pourquoi ? C'était sûrement ce que se demandait les proches d'Aysha n'ayant pas été mis au courant. Cette dernière d'ailleurs se tourna vers le magizoologiste, semblant vouloir lui répondre. Cependant, ce fut à tous qu'elle s'adressa :

  — Allons quelque part. Dans une salle du château. Où personne ne nous dérangera. Il est temps que certains d'entre vous aient des réponses.

  Voyant que personne ne réagissait, la jeune femme pivotait sur ses tâlons et se dirigea vers le château. Helena fut la première à la suivre, tandis que les autres s'échangeaient des regards avant de l'imiter. Norbert accéléra le pas pour arriver à la hauteur de son frère à qui il demanda :

  — Tu étais au courant ?

  — Pas le moins du monde, répondit-il d'un air perdu et peiné.

  — Comment pouvons-nous être passés à côté d'une telle chose ?

  — Tu veux vraiment que je réponde à ça ? le questionna Thésée en lui adressant un regard dur. Parce qu'il y a un tas de raisons qui me viennent à l'esprit.

  Le magizoologiste baissa la tête, conscient que son aîné avait raison et que cela ne devait en aucun cas le rendre fier.

  Il ralentit le pas, arrivant auprès de Tina qui lui adressa un sourire réconfortant.

  — Ne te sens pas aussi coupable, Norbert, murmura-t-elle en le couvant d'un regard attendri.

  — Je... hésita-t-il. Comment... Je ne peux pas m'empêcher de m'en vouloir. Pas seulement pour cette histoire. Mais aussi pour ce qu'elle m'a rappelé.

  — Que veux-tu dire ?

  Le magizoologiste mit quelques secondes à répondre, fixant le sol tandis qu'ils avançaient :

  — On sait tous que la vie d'Aysha a été un enfer. Mais comment ? À quel point ? Il y a tant de choses que nous ignorons. Il m'arrive parfois de me demander si je la mérite. D'une manière ou d'une autre, on a tous participé à faire de sa vie un enfer. Tous sauf April. Je crois que c'est la raison pour laquelle elle refuse de la laisser partir. Car elle constitue l'unique personne à ne jamais lui avoir fait de mal.

  Norbert avait fixé le sol tout le long de son discours. Si bien, qu'il fut surpris lorsque celui-ci se changea en pierre. Pour seule réponse, Tina posa sa main sur l'épaule du magizoologiste. Cela sembla suffir pour le détendre un minimum.

  Dans un silence de mort, le groupe d'amis avançait dans le château. Aucun d'eux ne savait vraiment vers quoi ils avançaient.

  Au bout d'un certain temps, ils arrivèrent de nouveau à la hauteur d'Aysha qui les avait attendus. Sur un ton moqueur - ce qui ne sembla pas détendre l'atmosphère toutefois -, l'Occlumens s'adressa à Jacob :

  — Mr Kowalski, ne criez pas.

  Cela ne rassura aucunement le boulanger qui échangea un regard inquiet avec Queenie.

  Les sept amis virent alors la jeune femme faire des allers-retours devant un pan du mur du couloir où ils attendaient. Il ne fallut que quelques secondes avant de voir apparaître une porte.

  Semblant ravie, Aysha revint vers eux, le sourire aux lèvres, et leur indiqua :

  — Mesdames et Messieurs, la Salle sur Demande.

  D'un mouvement de la main, elle les invita à entrer ce qu'ils firent avec hésitation. Lorsqu'il ne resta plus que les sœurs Wilson dans le couloir, Helena se tourna vers sa benjamine et l'interrogea, l'air sévère :

  — À quoi tu joues ?

  — Comment ça à quoi je joue ?

  — C'était une discussion qu'on aurait dû avoir toutes les deux, répliqua l'aînée. Pas avec tout le monde.

  — Pourquoi ? De quoi as-tu peur ?

  — Devrais-je avoir peur ?

  — À toi de voir, marmonna Aysha avant de se tourner et d'entrer à son tour dans la Salle sur Demande, la laissant seule.

  Helena poussa un soupir. Elle passa une main dans l'une des poches intérieures de son manteau où se trouvait la fameuse lettre. Retenant les quelques larmes qui avaient empli ses yeux, elle lâcha le parchemin et entra enfin dans la pièce dont l'accès disparut une fois la porte fermée derrière elle.

  La jeune femme fut surprise d'arriver dans une salle dont les murs étaient recouverts de bibliothèques remplies de livres. Une cheminée éteinte était encastrée entre les étagères et des fauteuils étaient installés en cercle face à elle. Ses camarades s'y étaient même déjà installés.

  Helena n'avait jamais vu de si belles pièces que celle-ci et, s'il s'agissait de l'endroit où sa sœur disparaissait pour ne pas aller en cours, elle la comprenait.

  Encore prise dans sa contemplation, elle ne remarqua pas que tous l'attendaient, la fixant, et ne sortit de ses pensées que lorsqu'elle entendit Aysha la prier de les rejoindre. Elle secoua la tête et s'exécuta, s'asseyant sur un fauteuil qui la faisait se retrouver face à tout le monde.

  — Bien, commença l'Occlumens qui était la seule à être restée debout. Je pense que le mieux est de débuter par la lecture de cette fameuse lettre, non ?

  Helena leva la tête vers sa benjamine, surprise. Était-elle sérieuse ?

  — À moins que tu ne veuilles tout simplement la résumer ?

  — Je... hésita l'Auror. Je pense qu'il serait préférable que tu commences par leur expliquer l'histoire. Ne serait-ce que le minimum.

  — Pas faux.

  L'Occlumens alla se placer dans le dos de son aînée et passa son regard sur ses camarades, s'attardant un peu plus sur Thésée qui semblait totalement perdu. Elle se racla la gorge et commença :

  — Simon Taylor travaillait à Gringotts. Il était vu comme l'employé modèle. Pourtant...

  Elle s'arrêta le temps de prendre une grande inspiration.

  — Nos chemins se sont croisés un an après ma sortie de Poudlard.

  Une nouvelle fois, elle s'interrompit, comme si en parler la blessait profondément. Le remarquant, Helena prit la relève :

  — Ils se sont mariés sans public. Sans avoir prévenu personne. Nos liens ont été coupés les six mois suivants ce mariage. Jusqu'à ce que...

  — Il décède après une attaque cardiaque, la coupa Aysha. Je suis devenue veuve à dix-neuf ans. Sympa, non ?

  Personne ne sut quoi répondre alors l'aînée des Wilson sortit la lettre et la tendit à sa sœur.

  — Non, marmonna l'Occlumens en ne prenant pas la lettre. Fais-le.

  Ne voulant pas la contredire, elle ramena le parchemin sur ses genoux et le déplia. Elle resta silencieuse un instant, cherchant ce qu'elle devait dire et faire. Elle leva la tête et croisa le regard de Thésée. Elle fut surprise d'y voir autant de douleur.

  Finalement, elle se racla la gorge et commença à lire. Personne ne parla pendant sa lecture, tous écoutant avec attention ce que disait la lettre. Lorsqu'elle eut terminé, le premier à faire une commentaire fut Jacob :

  — Qu'est-ce que c'est un garant légal ?

  Helena s'étonna de recevoir cette question. Si bien que sa réponse n'en fut que plus maladroite :

  — Une personne qui en représente une autre lors de procès ou ce genre de choses si le principal intéressé est mort ou...

  Elle s'interrompit, se tordant le cou pour regarder sa sœur.

  — Ou jugé inapte à prendre des décisions que ce soit pour coma ou troubles psychiatriques.

  — Cela veut donc dire que vous vous êtes retrouvée dans des affaires impliquant le Ministère, comprit Queenie.

  — Plus d'une. Je n'ai jamais été un ange.

  — Personne ne l'est vraiment, intervint soudainement Thésée. Personne n'est pleinement bon ou mauvais. Nous prenons simplement parfois de mauvaises décisions. D'autres fois, celles qu'il faut.

  — Et puis, ajouta Tina en fixant Aysha, qui sommes-nous pour différencier les bonnes et les mauvaises décisions et actions ?

  L'Occlumens leur accorda un timide sourire de remerciement et reprit :

  — Pour en revenir au sujet principal, oui, Helena est ma garante légale. Oui, j'ai été jugée inapte à prendre des décisions à cause de mes troubles psychiatriques. Et oui, j'ai trempé dans de sombres affaires, le plus souvent contre mon gré. Simon Taylor est mort. Nous avons été mariés pendant six mois et il est mort. D'une crise cardiaque selon les Médicomages. Sa sœur, Sofia Taylor, est devenue sa garante légale à son décès, car il était lui aussi mêlé à de sombres affaires. À la différence que ce n'était pas contre son gré.

  Elle s'arrêta un instant. Levant la tête, elle plongea ses yeux - bleus - dans ceux de Thésée dont le visage était masqué par l'impassabilité.

  — J'ai fait de nombreuses erreurs, continua-t-elle. Je le sais. Je m'en souviendrai éternellement. Et je ne peux rien y faire. Car elles sont irréparables. Cette Sofia a perdu son frère. Et je ne lui ai jamais parlé après sa mort. Je n'ai jamais rien fait pour elle. Elle avait tout fait pour moi. Plus que pour son frère.

  — Que dois-je lui répondre alors ? l'interrogea Helena, rompant le lien visuel entre Thésée et sa benjamine, celle-ci tournant son regard vers elle.

  — Je... Fais-la venir ici.

  — Quoi ?

  — Fais-la venir ici ! À Pré-au-Lard. On a encore du temps avant de repartir je ne sais où. Profitons-en.

  — Tu es sérieuse ? s'assura son aînée en levant la tête pour la voir.

  — Pourquoi je ne le serais pas ?

  — Je n'en sais rien. Tout ça me semble si précipité...

  — Ça ne pourra pas être aussi précipité que la cérémonie en l'honneur d'April. La seule chose qui arrivait à la hauteur de ce qu'elle méritait, c'est lorsque Thésée et Norbert ont lancé le lever de baguettes. Albus aurait pu faire un effort.

  — Il a perdu sa fille ! Devant lui en plus ! s'offusqua Helena.

  — Et alors ? Nos parents sont morts devant moi. J'ai trouvé le corps inerte de Rose. De Simon. Leta est morte, mais c'est moi qui ai causé sa perte avant tout ça. Nous avons tous vu April recevoir le sort. Elle est importante pour la plupart d'entre nous.

  — Était, Aysha. Était.

  — Oh ! Par la barbe de Merlin ! Ferme-la un peu !

  Helena s'était levée pour faire face à sa sœur dont le visage ne laisser transparaître que de la colère.

  — Je suis désolée de ne pas arriver à tenir mon rôle ! s'écria-t-elle soudainement.

  — Mais qu'est-ce que tu racontes ?

  — Quoique je dise ou fasse, je te fais du mal. J'ai beau essayé. Je m'efforce de faire de mon mieux. Mais j'en suis incapable ! Je n'y parviens pas.

  — Helena...

  — Vas-tu dire le contraire, 'Sha ? Qu'ai-je fait de bien pour toi ? Quand ai-je agi convenablement ? Me dois-tu quelques chose ?

  — Nom d'un hippogriffe ! Tu peux te taire un instant ?

  L'aînée des Wilson retenait avec difficulté ses larmes, tandis qu'elle laissait sa sœur prendre la parole :

  — Tu crois sincèrement ne rien avoir fait pour moi ? Que je ne te dois rien ? Mais tu es aveugle, ma vieille. Pour qui crois-tu que je suis restée en vie avant d'arriver à Poudlard ? Pour qui n'ai-je pas cédé à cet appel envoûtant qu'était la paix ? Tu m'as maintenue en vie, Helena. Tout comme April, Norbert et Leta l'on fait. Tout comme Rose l'a fait pendant une courte période. Tu m'as sauvée à de maintes reprises et tu l'ignores. Je ne dis pas que tu m'as totalement débarrassée de l'idée de mourir. Non. Si un train me fonçait dessus, je crois que je ne m'écarterais pas. Cependant, je ne me jeterais pas sous ses roues si j'étais en sécurité à l'origine. Tu m'as sauvé la vie. Et si tu te demandes comment, saches que, parfois, un sourire suffit. Tu m'as prêté de l'attention. Tu te souciais réellement de mes réponses lorsque tu me demandais comment j'allais. Et... tu m'aimes. Oui...

  Helena laissa échapper un sanglot avant de se ruer sur sa benjamine pour la prendre dans ses bras. Celle-ci, cependant, ne lui rendit pas son étreinte, restant stoïque et impassible, ses yeux d'un bleu profond plongé dans ceux de Thésée. Il fallut encore quelques instants pour qu'une personne réagisse à ce passage des yeux verts aux yeux bleus. Peut-être car ces derniers avaient à présent dérivé vers une teinte jaune.

  — Vos yeux ? s'étonna Jacob.

  Helena lâcha Aysha et la regarda fixement.

  — À quoi penses-tu, 'Sha ? l'interrogea-t-elle.

  Elle n'eut pas le droit à une réponse. Comme si le contact visuel qu'entretenaient Thésée et elle ne pouvait être rompu.

  — Pourquoi ses yeux sont rouges, maintenant ? les interrogea le boulanger, tandis que tous avaient compris autour de lui. Et pourquoi ses cheveux deviennent blancs ? Que se passe-t-il ?

  En effet, l'Occlumens ne ressemblait plus à Aysha Wilson. Sa chevelure avait totalement blanchi, tandis que ses yeux ne cessaient de changer de couleur.

  — Aysha ! hurla Helena.

  Elle se tourna vers Thésée qui semblait ne pouvoir être sorti de ses pensées et se dirigea vers lui à grands pas. Une fois à sa hauteur, elle lui frappa légèrement le crâne ce qui le fit enfin réagir.

  — Par Merlin, Helena ! ne put-il s'empêcher de s'écrier.

  Ce fut le rire d'Aysha qui fit comprendre à son aînée qu'elle était revenue à elle-même. Elle se tourna vers elle qui ne pouvait empêcher son fou rire.

  — Arrête de te moquer, râla Thésée avec un sourire amusé.

  — Tu aurais vu ta tête aussi, rétorqua-t-elle en se calmant.

  Helena sourit face à l'air joyeux qui apparaissait sur le visage de sa petite sœur qui avait récupéré ses cheveux blonds et ses yeux verts.

  — Je suppose que nous n'aurons pas d'explication sur ce qui vient de se passer entre vous deux, présuma Jacob en les regardant.

  — Vous supposez bien, Mr Kowalski, répondirent-ils d'une même voix.

  — Très bien, reprit le boulanger alors qu'ils s'échangeaient un sourire complice. Cependant, quelqu'un peut m'expliquer ce changement d'apparence de Mlle Wilson ? Sans vouloir vexer personne, évidemment. Vous êtes une très belle femme.

  Aysha laissa échapper un léger rire, amusée par les tentatives du Moldu pour ne pas la blesser.

  — Si j'ai bien compris, commença Tina en fixant l'Occlumens, vous êtes une Métamorphomage ?

  — C'est ça, approuva Aysha avec un faible sourire.

  — Une Méta- quoi ? demanda Jacob qui ne semblait rien comprendre.

  — Une Métamorphomage. C'est un sorcier capable de changer son apparence à volonté, expliqua Thésée. Aysha le maîtrise plus que je ne pouvais l'imaginer possible, car ses émotions ne semblent habituellement pas impacter son don.

  — Ou alors quelque chose de plus fort que mes émotions l'impacte ? proposa l'Occlumens avec un air énigmatique.

  Thésée fronça les sourcils, mais il n'eut pas le temps de répliquer quoi que ce soit, car Jacob reprenait :

  — Donc... Si je comprends bien... Vous savez bloquer votre esprit, résister à ce sort de torture, vous métamorphoser en ce que vous voulez et vous transformer en aigle - à moins que cela ait un rapport avec votre don... Mais, qu'est-ce que vous ne savez pas faire ?

  — Voler sur un balai ? Rester une semaine sans me prendre ne serait-ce qu'un avertissement de conduite ? Passer une journée sans faire de catastrophe ? La liste est longue, s'amusa-t-elle en lui faisant un clin d'œil.

  — Aysha a toujours été une grande sorcière, confirma Norbert en la regardant avec des yeux doux. Elle n'appréciait cependant pas le montrer à nos professeurs et camarades de classe.

  — Je n'avais aucune raison d'étaler mes capacités, se défendit l'Occlumens. Ce serait comme dévoiler à l'ennemi notre arme secrète.

  — C'est vrai, soutint Thésée. C'est comme si nous avions révélé à Hopper qu'on avait caché des bombabouses sous nos matelas.

  — Qui êtes-vous et qu'avez-vous fait à Thésée Dragonneau ? s'amusa Aysha.

  — C'est qui ce Hopper encore ? demanda Jacob à Queenie

  — Le concierge de Poudlard apparemment, répondit-elle avec un large sourire. Pauvre homme.

  — Pauvre homme ! s'offusqua la Métamophomage en ouvrant de grands yeux. Il nous pendait par les chevilles pour nous punir d'avoir sali le hall du château !

  — Tu n'avais pas réussi à échanger vos places ? la questionna Norbert en lui adressant un timide sourire.

  — Je ne vois pas ce que tu veux dire, répondit la jeune femme en prenant un air innocent.

  — Tu as quoi ?! s'exclama Thésée à moitié mort de rire.

  Helena les regardait en silence, sentant son cœur se réchauffer face à leur bonne humeur. Cependant, le souvenir de la lettre lui revint et elle échangea un regard avec Queenie qui comprit aussitôt.

  Hésitante, la Legilimens se racla la gorge, mais n'attira l'attention de personne, alors Helena les interrompit d'une autre manière :

  — Soyez assurés que j'apprécie la soudaine bonne humeur ! s'écria-t-elle soudainement. Mais je crois que nous devrions réfléchir à ce que nous allons faire de cette lettre.

  Aysha se tourna vers sa sœur et répliqua :

  — Je t'ai déjà dit qu'il fallait la faire venir ici.

  — Tu es vraiment sûre ? De quoi parlerions-nous ?

  — De ce dont elle veut te parler, p'tit gnome !

  — Je t'en prie.

  — Je viendrais avec toi, car ça me concerne aussi.

  — Dois-je en être rassurée ? l'embêta son aînée avec un sourire moqueur.

  — Plus que tout. Si tu m'as avec moi, tu seras assurée d'en ressortir vivante s'il s'agit en fait d'un quelconque piège. En terme de discussion par contre...

  — Je crois que tu as fait totalement l'inverse que de me rassurer.

  — T'exagères, railla Aysha en levant les yeux au ciel. Ce n'est pas comme si je t'avais dit qu'elle voulait très certainement te brûler vive pour une raison que tu ignores.

  — Merci, Aysha.

  — Mais je t'en prie.

  Thésée laissa échapper un léger rire avant qu'Aysha ne reprenne :

   — Maintenant que tu sais quoi faire, déguerpie.

  Helena lui adressa un sourire exaspéré et s'exécuta.

  — Je vous autorise à prendre congé, s'amusa l'Occlumens.

  Même s'il ne s'agissait aucunement d'un ordre, tous prirent la décision de partir. Tous sauf Thésée.

  Tandis qu'il faisait signe à son frère de partir sans lui, Aysha salua tout le monde.

  Lorsqu'il ne resta que lui, il lui demanda :

  — On peut parler ?

Louise Garénaux - Auteure passionnée
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