Les Animaux Fantastiques
Tome 2


Chapitre vingt

  Albus ferma la porte de son bureau avant de se tourner vers Aysha qui semblait à la fois impatiente et inquiète de ce qui allait suivre, chose qui ne rassura pas le professeur. Il l'invita alors à s'asseoir en face de lui, son bureau les séparant, et il y eut de longues secondes de silence avant que l'Occlumens ne se décide à parler :

  — Je suis désolée.

  Ceci surprit l'homme qui ne put que balbutier :

  — Tu t'es déjà excusée, pas la peine de...

  — Non. Je veux dire, je suis désolée de vous prendre votre temps alors que votre fille vient tout juste de revenir et que vous pourriez vouloir passer du temps avec elle.

  Le professeur ne sut pas quoi dire, se contentant d'ouvrir la bouche, fixant la sorcière face à lui. Elle semblait peiner à dire ce qu'elle voulait dire. Comme si les mots étaient douloureux.

  — Je... hésita-t-elle. C'est juste... Je voulais savoir...

  Aysha prit une grande inspiration avant de demander :

  — Que savez-vous de ma mère ?

  La question surprit Dumbledore qui resta un instant silencieux avant de murmurer :

  — Sarah Davies ? Pas grand chose si ce n'est ce que je t'ai déjà dit. Elle était en septième année quand j'étais en première année et je ne sais que ce que tout le monde savait sur elle.

  — Comment ça, tout le monde ?

  — Elle était l'une des meilleures joueuse de Quidditch de Serdaigle. Préfète. Elle avait une petite réputation à Poudlard si bien que tout le monde connaissait son nom. On savait qu'elle était une bonne élève passionnée par la lecture.

  — Elle était à ce point réputée ? Est-ce seulement pour ces raisons ?

  Albus fronça les sourcils, ne comprenant pas pourquoi il avait le droit à un tel interrogatoire.

  — Je peux savoir ce qui te tracasse ? la questionna-t-il alors.

  — Je...

  Aysha baissa la tête, regarda ses mains et se mordit la lèvre inférieure avant de révéler, la gorge serrée :

  — Grindelwald... Grindelwald a dit quelque chose sur ma mère... Et... Je voulais juste...

  Sans qu'elle puisse le contrôler, des larmes emplirent ses yeux et elle leva la tête sans prendre la peine de les cacher afin de terminer :

  — Il a dit que Sarah Davies était sa sœur.

  Albus ouvrit la bouche en grand, surpris. Si cela était vrai, il n'était pas au courant.

  — Face à votre réaction, je comprends qu'il ne vous en a pas parlé ou alors il s'agit d'un mensonge. Mais étant donné que vous avez vous-même caché l'existence de votre frère et de votre sœur, ça ne devrait pas vous étonner - bien que Gellert ait été mis au courant pour eux.

  Aysha secoua la tête et poussa un nouveau soupir avant de reprendre :

  — Helena est en train de chercher des informations. Mais... j'ai beau ne pas avoir confiance en Grindelwald... je crois qu'il disait la vérité.

  — Si tu veux mon avis, ça expliquerait pas mal de choses...

  L'Occlumens fronça les sourcils et le professeur continua :

  — La lettre... Dans la lettre... Il y avait un passage très flou. Et si... Si ce que Grindelwald t'a dit est vrai, alors ça pourrait l'expliquer.

  — La lettre... marmonna la Métamorphomage. Évidemment, vous l'avez lue. J'avais presque oublié.

  — Aysha...

  — Non. C'est bon. C'est juste que...

  Elle marqua une pause, avalant difficilement sa salive.

  — Ça veut dire que... balbutia-t-elle. Que je suis du sang du plus grand mage noir de notre temps. Quelle ironie ! On ne devrait plus s'étonner des horreurs dont je suis capable.

  Une larme roula sur sa joue.

  — Ce n'est plus une question de s'il dit vrai. Je veux juste comprendre comment une telle chose est possible. Comment une telle chose a pu être cachée pendant si longtemps. Comment cela a pu passer sous nos nez. À tous. Parce qu'on parle d'un lien familial qui nous unit, Emy, Helena et moi, au plus grand mage noir de notre temps. C'est exactement de cela dont on parle. Et je ne sais plus vraiment quoi penser. Parce que je pensais sérieusement avoir encore foi en ce qui pouvait y avoir de bien. Mes parents... Ma mère...

  — Ta mère était une bonne personne, peu importe de qui elle était la sœur.

  — Mais... oui. Je sais. Les liens du sang ne sont pas les seuls à définir une vraie famille. C'est ce que Thésée m'a dit. Et c'est... Je m'en rends encore plus compte maintenant. C'est vrai. Amplement vrai.

  Aysha ferma un instant les yeux, prenant une inspiration avant de continuer :

  — Norbert a été un meilleur frère qu'Emy a été une sœur pour moi. Helena a ses défauts, mais elle reste ma sœur et je la considère comme telle. Et... Leta... Avant que... Avant que je ne provoque notre dispute... elle aussi était comme ma sœur. Ce sont eux ma famille. Pas Emy. Pas John, ni Elizabeth. Et encore moins Grindelwald.

  — Et... April ? Thésée ?

  — Quoi ? Vous voulez que je place tout le monde à une place dans la famille que je me suis créée ? Du genre, comme les jeunes enfants avec leurs jeux ?

  — Non, ce n'est pas... C'est juste que...

  — Ne vous embêtez pas. Je vais vous répondre, parce que j'ai une réponse à donner. Parce qu'April est bien plus qu'une sœur. Bien plus qu'une amie. Elle est... mon oxygène. Sans elle, je meurs. C'est aussi simple que ça.

  Albus s'enfonça dans sa chaise, mal à l'aise, n'ayant pas voulu forcer Aysha à révéler quoi que ce soit d'aussi personnel. Cependant, il s'avouait surpris. Parce que, même s'il savait qu'April et Aysha étaient proches, il ignorait à quel point la présence de l'autre était indispensable. Et cela semblait donner une nouvelle raison pour laquelle Aysha s'était accrochée à l'idée que sa meilleure amie avait survécu.

  — Quant à Thésée... Je suis surprise que vous posiez la question, professeur. Je pensais que vous saviez.

  — Oui. Je n'ai eu aucun mal à le comprendre depuis que vous vous êtes retrouvés. Mais, ai-je raison de croire que les choses ont changé aujourd'hui ?

  Aysha ne répondit rien, se contenant d'hausser les épaules.

  — Je ne mérite pas ça de toute manière, répondit-elle. Je ne le mérite pas. Je ne peux que lui faire du mal. Et il ne m'a jamais aimé de la même manière, alors c'est peine perdue.

  — Et comment peux-tu le savoir si tu ne lui as jamais demandé ?

  — Je suis un monstre. Personne ne peut aimer un monstre. Et puis... je ne mérite pas tout le bien que cela pourrait apporter.

  — Tu mérites le bonheur.

  — Ah oui ? railla la sorcière. Encore un de vos mensonges.

  — Je mens, c'est vrai. J'ai dit beaucoup de choses qui n'étaient pas vraies. Mais, ça, ce n'est pas un mensonge.

  — J'ai tué des personnes. Est-ce que je mérite le bonheur ?

  — Tu ne les as pas tuées. Elles se sont tuées elles-mêmes lorsqu'elles ont décidé de te briser.

  — Ah oui ?! s'exclama l'Occlumens. Pourtant, j'ai tué Rose lorsque je lui ai dit d'aller mourir. J'ai tué Leta en lui disant ce que j'ai pu lui dire. J'ai tué-

  — Comment ça, ce que tu as pu lui dire ? l'interrompit le professeur.

Aysha jaugea un instant l'homme du regard avant de baisser la tête, levant un sourcil, et de marmonner :

  — Je... Je lui ai dit des choses...

  — Je n'ai jamais compris comment vous aviez pu vous disputer si violemment au point de ne plus pouvoir supporter la présence de l'autre. Vous étiez si proches et, du jour au lendemain, tout ça était fini. Je ne sais pas comment une chose aussi... improbable ait put être possible.

  — Je...

  Aysha se mordit la lèvre, se remémorant leur dispute qui avait été d'une telle violence qu'elle n'avait permis à aucune d'entre elles de se pardonner avant qu'il ne soit trop tard.

  — Je savais que Norbert et elle partageaient des sentiments amoureux réciproques... Je savais aussi que Leta n'aurait jamais été celle qu'il fallait pour Norbert... Vous voyez... Elle était... Elle se contentait de recevoir. Elle n'offrait rien. Et... Je savais que cet amour allait détruire Norbert. Que ce n'était pas bon et... J'y suis allée violemment. J'en ai conscience. J'en voulais à Leta. Parce qu'elle ne se rendait pas compte du mal qu'elle faisait. Et c'était stupide. C'était une dispute qui a démarré stupidement. Le ton est monté doucement. Norbert y a assisté. C'était pire que tout. Je lui ai reproché tant de choses et quand elle m'a sorti l'argument selon lequel Norbert l'aimait, je...

  Elle ferma les yeux, tant elle s'en voulait pour ce qu'elle avait fait.

  — Je lui ai répliqué que Norbert était trop bon et qu'il n'avait jamais rencontré un monstre qu'il ne pouvait aimer. Je l'ai vu dans son regard. À quel point le fait que je la traite de monstre l'a blessée. Et je sais très bien ce que ça fait. Quand ceux censés t'aimer, ceux qui représentent les seules personnes à n'avoir jamais vu en toi autre chose qu'un être humain, te traitent de monstre comme tous les autres. Et j'ai su à ce moment-là que j'avais dit quelque chose que je ne me pardonnerai jamais d'avoir dit. Et, encore aujourd'hui, ça me hante.

  Elle marqua une pause pour prendre une profonde inspiration avant d'expirer lentement.

  — Le pire, c'est que je ne me suis pas arrêtée là. J'ai continué à la briser avec mes mots. Utilisant sa famille, le fait que son propre père la détestait. J'ai utilisé tout le mal qu'il y avait en elle, toute sa douleur, toute sa souffrance. Je lui ai arraché tous les moyens de se défendre. Je l'ai mise à nue. Elle était devant moi, je continuais de l'attaquer avec mon poison et elle ne disait rien. Elle s'efforçait simplement de ne pas pleurer. Et moi, je la détruisais. Je la traitais de tous les noms. Parce que ma rage avait pris le dessus. Parce que tout ce que j'avais enfoui en moi à l'époque ressortait sans que je puisse le contrôler. Et je savais que mon apparence changeait. Je savais que ma baguette ne s'était pas activée seule. Je savais que je venais probablement de la blesser physiquement en plus. Je savais aussi que j'étais en train de perdre le contrôle. Je savais que j'avais détruit en elle tout ce qu'elle pouvait ressentir de bien à mon égard. Et... J'ai continué pendant... Je ne sais pas. Je ne sais plus. J'ai juste... Perdu tout contrôle. Je suis devenue ce que tout le monde me disait que j'étais. J'aurais pu la tuer. Mais Norbert s'est opposé. Et quand mon regard a croisé le sien... c'était comme si... j'étais revenue à la réalité... Comme si je... Tout un coup... J'avais réalisé. Mais il était trop tard. J'avais déjà détruit tout ce qui nous unissait. Et Leta est partie. Elle était silencieuse. Elle avait été meilleure que moi. Elle avait été plus forte en ne laissant pas parler ses propres démons. Et Norbert l'a suivie. Et je suis restée seule. Seule avec ce que j'avais fait. J'aurais pu la tuer. J'allais la tuer. J'était hors de moi. Pour une histoire stupide. C'était juste une histoire stupide à l'origine. Et... ça m'a mis dans tous mes états... Et j'en ai voulu à Leta. Alors que c'est elle qui devait m'en vouloir. Je suis même plus étonnée qu'elle m'ait envoyée à Ste Mangouste. Après tout, peut-être que c'était vraiment là où était ma place.

  Aysha se tut, incapable de soutenir le regard de son ancien professeur dans lequel elle était sûre de trouver de la déception et du dégoût. Mais l'homme la regardait avec tant de douceur et de compassion qu'elle finit par lever la tête et le remarquer.

  — Vous... hésita-t-elle. Vous ne dites rien.

  — Je n'ai pas mon mot à dire. Je ne suis pas si différent de toi. Moi aussi j'ai fait du mal. J'en ai conscience. Et ça arrive de perdre le contrôle. Il ne faut pas t'en vouloir pour ça.

  — J'ai failli la tuer. Tout comme j'aurais pu tuer Owen aux Trois Balais. Thésée lors de la crise qui m'a envoyée à Ste Mangouste. Manuela au Brésil. Je suis dangereuse.

  — Ce sont les autres qui te font penser que tu es dangereuse. Mais aux dernières nouvelles, aucune des personnes que tu as citées n'est morte. Enfin... pas par ta faute.

  — Vous ne savez pas tout. C'est sûrement ça le plus gros problème.

  Le professeur eut l'air surpris alors elle expliqua :

  — Lors de ma quatrième année, à Durmstrang du coup, je me suis fais un ami. Ivan Orlova. Ce fut mon seul ami là-bas. Il était drôle. Et vraiment... spécial. Il était attrapeur dans l'équipe de Quidditch. Nous sommes devenus amis très vite. C'est en discutant lors d'un travail de groupe que j'ai réalisé qu'il aimait lire. C'est ce qui nous a rapprochés. J'allais le voir à chacun de ses matchs. C'était un peu ma star et il disait que j'étais la sienne. On avait lu le livre de ma mère... Le Pacte de Sang. Et on a voulu en faire un. On s'est promis de ne jamais s'oublier. J'étais fière qu'on ait réussi à le faire. Et puis... Oui... Je crois que même maintenant, même s'il n'y avait jamais eu ce pacte... je ne l'aurais jamais oublié.

  Elle s'arrêta quelques secondes, comme pour prendre son courage à deux mains afin de continuer :

  — Lors du dernier match de Quidditch de l'année, l'équipe adverse avait beaucoup de points d'avance et le match étaient incroyablement beau à voir du côté des poursuiveurs, batteurs et gardiens. Je dois avoir été la seule à avoir vu Ivan se mettre à accélérer après avoir aperçu le Vif d'Or. Il était sur le point de l'attraper et... soudainement... l'un des batteurs – Assen Petrov – a envoyé un cognard sur lui. Je l'ai vu essayer de s'accrocher à son balais en vain, car non seulement il avait glissé du manche, mais l'un de ses bras était cassé. Je ne sais pas bien pourquoi le batteur a voulu envoyer un nouveau cognard. Sûrement pour s'assurer que son équipe gagnerait. Mais cela a provoqué sa chute. Et personne ne semblait la voir. J'étais là. Figée. Incapable d'esquisser un mouvement. Incapable de jeter un sort pour ralentir sa chute. Je l'ai vu s'écraser sur le sol. Et personne, y compris moi, n'avait pris la peine de le sauver. Il était haut. Vraiment haut. Le match a évidemment été arrêté. Et j'espérais secrètement qu'il soit mort sur le coup, parce que je ne voulais pas qu'il souffre. Mais c'est seulement quelques jours plus tard qu'il a succombé à ses blessures... Notre pacte a... Je l'ai enterré près de sa tombe.

  Une larme lui échappa.

  — Et... J'étais tellement en colère. Le batteur qui avait provoqué sa chute était toujours heureux. Il ne se reprochait rien. Il continuait de se pavaner. Il se fichait totalement d'avoir tué un gamin de quatorze ans. Ça m'a mis dans une telle colère... Je...

  Elle s'arrêta.

  — Aujourd'hui, lui aussi est mort. Je sais exactement quand et comment. Parce que c'est moi qui l'ai tué durant les grandes vacances. Vous voyez, professeur. Je ne suis pas innocente. Je ne mérite en aucun cas un peu de compassion. Parce que j'ai tué un gamin de seize ans, alors que j'en avait quinze, de sang froid, juste parce qu'il avait tué mon ami et qu'il ne ressentait rien face à cela. Vous réalisez un peu à quel point je suis une mauvaise personne ?

  — Aysha...

  — Ne dites pas le contraire ! Les bonnes personnes ne tuent pas ! Les bonnes personnes auraient accepté le fait que tout le monde ne puisse pas être touché par ses mauvaises actions. Les bonnes personnes n'auraient pas hurlé à une gamine de douze ans d'aller mourir alors que c'est ce qu'elle voulait le plus. Les bonnes personnes n'auraient pas provoquer une crise cardiaque à leur époux pour s'en sortir. Les bonnes personnes auraient pris sur elle. Les bonnes personnes ne me comptent pas parmi elles.

  — Aysha... Le simple fait que tu sois hantée par tout ce que tu as fait montre que tu as du bon en toi. Si ce n'était pas le cas, tu ne ressentirais rien face au mal en toi. Si ce n'était pas le cas, tu ne souffrirais pas à ce point. Tu n'es peut-être pas une bonne personne. Mais ça ne veut pas dire que tu es une mauvaise personne pour autant.

  — Je ne mérite rien de bien. Parce que je ne fais rien de bien. J'ai beau essayer... Je m'efforce de changer. De chasser tout ce qu'il y a de mal en moi. Je n'y arrive pas. Il y a toujours ces voix incessantes qui me disent de faire le mal et qui gagnent la plupart du temps. C'est pourquoi je ne peux pas accepter d'aimer Thésée. Parce que je fais du mal aux gens que j'aime. Et je ne veux pas lui faire du mal. C'est aussi pourquoi j'ai besoin d'April. Car April a toujours été au courant de tout. Et elle n'est pas hypocrite. Elle me voit telle que je suis. Elle m'accepte telle que je suis. Elle m'aide. Sans elle... je serais pire encore que n'importe quel monstre. Vous voulez savoir le plus drôle ?

  Albus ne sut pas quoi répondre et il n'eut pas besoin, car elle reprenait déjà :

  — À Durmstrang, j'ai trouvé un moyen de me rendre presque immortelle. On appelle ça les Horcruxes. C'est de la magie noire. Cela me fait rire. Car je sais comment rendre ma vie presque éternelle alors que mon unique envie, c'est de quitter ce monde.

  Le professeur ne put qu'ouvrir la bouche, son souffle ayant été occupé. Il savait qu'elle le pensait. Mais jamais il n'aurait imaginé qu'elle le dirait à voix haute. Et l'entendre donnait à cette réalité quelque chose de plus concret.

  — Enfin, peu importe, reprit la sorcière comme si ce qu'elle venait de dire était normal. On a Grindelwald à arrêter et, en plus, je sais un peu près comment il va procéder. Vu que c'est moi qui lui ai donné l'idée. Vous voyez, encore un truc stupide. Encore un truc que les bonnes personnes ne feraient pas.

  Et elle se leva et sortit du bureau, laissant un Albus Dumbledore totalement perdu.

  Aysha croisa Helena.

  Helena savait alors.

  Et tout ce qu'avait dit Grindelwald devint réel.

  Le même sang coulait dans leurs veines.

Louise Garénaux - Auteure passionnée
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