Les Animaux Fantastiques
Tome 3


Chapitre dix-neuf

3 septembre 1910

États-Unis, Massachusetts, Mont Greylock, Ilvermorny

  Chère Helena,

  Je suis bien arrivée à l'école, pour l'instant tout va bien. J'ai été envoyée dans la maison Oiseau-Tonnerre. J'en suis plus que ravie ! Tu dois le savoir maintenant que j'aime particulièrement cet oiseau !

  Les gens ici ont l'air... normaux. Pour l'instant, je ne me suis pas encore fait d'ennemis. Je te dirais si je me fais des amis, promis. Ce n'est pas la peine de m'envoyer une lettre tous les jours pour me le demander.

  Je te souhaite une bonne nouvelle année scolaire.

J'ai hâte de te revoir,

Aysha Wilson

***

18 septembre 1910

États-Unis, Massachusetts, Mont Greylock, Ilvermorny

  Chère Helena,

  Tu vas être heureuse, j'ai rencontré une fille. Elle a un an de plus que moi et elle te ressemble beaucoup. Elle te plairait. Elle s'appelle Kelly et est assez populaire. Je l'ai rencontrée... la nuit dernière.

  Kelly paraît être la fille parfaite. Tu sais, celle qui est du genre première élève de la classe et qui raconte toutes nos bêtises aux professeurs ? C'est exactement comme ça que tout le monde la voit. Mais elle aide beaucoup d'élèves, alors tout le monde l'aime bien quand même.

  En réalité, elle n'est pas du tout comme ça. Il faut dire, nous étions toutes les deux en dehors de nos dortoirs quand nous devions y être et c'est comme ça que nous nous sommes rencontrées. Elle m'a racontée un tas de choses sur l'histoire de l'école. L'école est... Elle est vraiment très intéressante.

  Kelly adore les Niffleurs. Elle m'a dit que je pouvais toujours compter sur elle si j'avais besoin. Je l'aime beaucoup. En tout cas, elle est plutôt belle. J'espère que tu seras la seule à lire ces lettres, car sinon, je risque d'avoir de gros ennuis...

  Et toi, comment ça se passe ?

Je t'aime,

Aysha Wilson

***

12 novembre 1910

États-Unis, Massachussetts, Mont Greylock, Ilvermorny

  Chère Helena,

  Avec Kelly, nous avons fait le tour de la bibliothèque. Elle a une grande culture littéraire ! Je suis sûre que tu l'adorerais. Moi, en tout cas, je la trouve incroyable. Elle est très intelligente et passe son temps avec moi. Elle remet toujours ceux qui se moquent de mes mauvaises notes ou de mon apparence non fixe à leur place. Elle m'a aussi appris à faire un Patronus corporel ! C'est incroyable ! Il me suffit de penser à elle et un aigle apparaît, gisant de ma baguette !

  Elle est géniale. Elle me fait me sentir vraiment vivante. Et je ne te cache pas qu'on fait parfois les quatre-cents coups toutes les deux, mais je m'amuse beaucoup. Je n'ai jamais passé une année scolaire aussi génial !

  J'espère que tu répondras à cette lettre autrement qu'en me disant que je te manque. Tu me manques aussi, mais il ne faut pas en faire trop. Et, moi aussi, je t'aime.

Avec mes sentiments distingués (j'ai pris exemple sur la lettre d'admission),

Aysha Wilson

***

16 janvier 1911

États-Unis, Massachussetts, Mont Greylock, Ilvermorny

  Chère Helena,

  D'abord, je m'excuse de ne pas avoir répondu à toutes tes lettres. Je te souhaite une bonne année et un joyeux anniversaire (il est passé depuis dix jours quand je t'écris cette lettre, alors je m'excuse pour le retard). J'espère que tes fêtes se sont bien passés.

  Kelly a convaincu ses parents de me laisser passer Noël et le Nouvel An chez eux. J'étais si heureuse ! Cette fille est vraiment incroyable ! Elle m'a offert un livre et je lui en ai offert un autre. Le plus drôle c'est que c'est du même auteur, même s'il ne s'agit pas du même ouvrage.

  Les professeurs sont pas mal ici. Leurs cours ne m'intéressent pas, mais ils semblent vraiment soucieux de l'état de leurs élèves, alors je les apprécie un minimum.

  Par contre, certains élèves sont insupportables. J'espère que John et Elizabeth n'apprendront pas que je dois avoir le taux le plus haut d'heures de retenue depuis le début d'année. Heureusement, Kelly faisait souvent en sorte de s'en prendre une aussi pour qu'on soit ensemble. Au moins, ça n'a pas les apparences d'une punition.

Tu me manques,

Aysha Wilson

***

22 février 1911

États-Unis, Massachussetts, Mont Greylock, Ilvermorny

  Chère Helena,

  Je crois que je suis tombée amoureuse de Kelly.

Aysha

***

13 mars 1911

États-Unis, Massachussets, Mont Greylock, Ilvermorny

  Chère Helena,

  Pour mon anniversaire, il y a dix jours, Kelly m'a offert un manuel sur les animaux fantastiques. J'étais si heureuse ! Elle est vraiment le soleil de mes jours les plus sombres...

  Mais...

  Je crois que je vais bientôt devoir employer le passé.

  Oh, Helena, je suis si dévastée. J'ai le cœur totalement en miettes. Kelly est la première personne dont je suis tombée amoureuse et voilà à quoi ça mène. Tant de douleur.

Aysha

***

7 mai 1911

États-Unis, Massachussetts, Mont Greylock, Ilvermorny

  Je suis désolée, je t'ai encore laissée sans nouvelle pendant longtemps.

  Je suis aussi désolée pour ma dernière lettre. Je t'ai inquiétée sans te donner d'explication.

  Je te rassure, Kelly n'a rien fait de mal. C'était juste difficile de l'écrire. Ça rendrait tout cela, si... réel... Et je ne veux pas que ça le devienne...

  Quelques jours après mon anniversaire, j'ai croisé Kelly sortant de l'infirmerie. C'était un dimanche, alors nous n'avions pas cours. Nous avons marché dans les jardins en parlant de tout et de rien, lorsque, soudainement, elle m'a demandée quel était mon plus grand rêve. Je n'ai pas su quoi répondre. C'est vrai, je ne me voyais pas répondre que mon plus grand rêve était de voir mes parents en vie... Ça aurait plombé l'ambiance. Je lui ai donc renvoyé la question et elle m'a dit que son plus grand rêve était de devenir Auror.

  Sur le coup, je me suis dit que c'était un rêve hautement réalisable, surtout pour elle. Je veux dire, elle est vraiment douée en tout. Et puis, on s'est arrêtés sur un banc et ses yeux se sont remplis de larmes. Elle s'est excusée de ne pas parvenir à arrêter de pleurer et moi je ne savais pas pourquoi elle pleurait soudainement. Et puis... c'est là qu'elle m'a expliqué qu'elle ne réaliserait jamais son plus grand rêve. Je n'ai pas compris, alors elle m'a expliqué...

  Kelly est malade. Une maladie que ni les Non-Majs, ni les sorciers ne peuvent guérir. Elle va mourir. Bientôt.

  Oh, Helena. Je ne sais plus quoi faire.

  Quand elle m'a dit ça, la seule chose que je lui ai dite, la seule chose que je lui ai promise, c'était que j'allais réaliser son plus grand rêve pour elle. J'allais devenir Auror pour elle. J'ai aucune chance de le devenir, mais c'est une promesse que je lui ai faite.

  Je ne sais plus quoi faire, Helena. Rose est morte. Maintenant, Kelly. J'ai l'impression que toutes les personnes auxquelles je m'attache finissent par mourir. Je ne sais pas ce que je peux faire, Helena. Je ne sais plus.

Aysha

***

17 juin 1911

États-Unis, Massachussetts, Mont Greylock, Ilvermorny

  Chère Helena,

  Je reviens du bureau du proviseur. Il a reçu une lettre du Ministère français. Je vais encore devoir changer d'école l'année prochaine; Je suis persuadée que ça a eu rapport avec Kelly plus qu'avec mes nombreuses bavures en ce qui concerne le réglement.

  Kelly est absente ces derniers temps. Je crains le pire.

Aysha

***

30 juin 1911

État-Unis, Massachussetts, Mont Greylock, Ilvermorny

  Chère Helena...

  Ça y est.

  Nous avons appris ce matin que Kelly Walters était morte, ayant succombé à sa maladie.

  Oh, Helena... Je n'arriva pas à y croire. Comment une personne aussi jeune et parfaite que Kelly peut mourir ? Je ne comprends pas. Je n'arrive pas à arrêter de pleurer.

  J'ai mal. J'ai un boule dans la gorge. Mon cœur est en milles morceaux. Si l'amour est vraiment aussi douloureux, alors je n'en veux pas. Je ne veux pas que cette souffrance là me détruise encore. Car, par Merlin, qu'est-ce que c'est douloureux ! Je ne veux plus ressentir ça. J'ai trop peur. Ça fait trop mal. Je veux que ça s'arrête.

  Je t'aime Helena et je ne cesserai jamais de t'aimer, mais tu demeureras l'unique personne pour qui j'accepterai l'amour. Parce que c'est trop douloureux. J'ai un trou dans la poitrine. Je n'arrive plus à respirer correctement.

  J'ai mal.

  J'ai mal.

  J'ai mal.

***

  April ferma soudainement le tiroir où avaient été conservées toutes ces lettres. Aysha lui avait permis de les récupérer lorsqu'ils étaient allés vider la maison d'Helena avant de la revendre. C'était la première fois qu'elle les lisait. La première fois qu'elle avait une description un peu plus précise de qui était cette Kelly dont s'était éprise sa meilleure amie alors qu'elle n'avait que treize ans.

  Jamais elle ne s'était sentie ainsi. Même la perte de son frère ne l'avait pas rendue si faible. Elle ne comprenait pas. Prise d'une soudaine migraine, elle alla s'asseoir sur le sol, posant sa tête contre le métal froid de la poubelle vide de la pièce.

  Elle sursauta lorsqu'elle entendit quelqu'un frapper à la porte. Grommelant, elle se leva et se dépêcha d'aller ouvrir. Elle fut surprise de voir sa meilleure amie apparaître devant elle.

  — Aysha ? Qu'est-ce que tu fais là ? demanda-t-elle sans prendre la peine de la laisser entrer alors qu'elle frissonnait malgré son manteau.

  — C'est le réveillon de Noël et on ne t'a pas vue depuis que Jacob et Queenie nous ont présenté leurs enfants. Je ne peux pas passer ce réveillon sans toi.

  — Je n'ai pas la tête à faire la fête.

  Aysha serra les dents, totalement frigorifiée.

  — Tu peux y aller, fit alors April. Ne manque pas cette fête.

  — Non, l'interrompit Aysha. Pas sans toi. Je sais que tu n'aimes pas ce genre de choses, mais j'ai besoin de te voir prendre un peu de bon temps.

  — Je n'ai pas la tête à ça.

  — Moi non plus, April. Mais, justement, cette fête nous permet de tous nous retrouver autour d'un dîner afin de profiter de ces quelques instants de bonheur qu'il nous reste dans cette période obscure. Pourquoi ne pas les saisir ?

  — J'ai l'impression que vous fichez tous qu'Helena soit morte. Que Croyance soit mort. C'est comme si vous les aviez oubliés.

  Aysha parut surprise. Elle ne s'attendait pas à ce que sa meilleure amie pense une telle chose.

  — Mais ce n'est pas le cas, April, je t'assure, soutint l'Occlumens. Ne crois-tu pas que c'est ce qu'ils voudraient ? Que l'on continue à vivre et à être heureux malgré tout ?

  — Sûrement. C'est juste, tout le monde te protège toi, Aysha. Pas parce que tu es faible, mais parce qu'ils savent à quel point tu souffres. Mais tu n'es pas la seule à avoir perdu des êtres chers. Et je ne dis pas que je suis celle qui a le plus perdu. C'est juste que... parfois... c'est dur de paraître forte.

  — Tu n'as pas à être forte avec moi, April. Je suis vraiment désolée si nous n'avons pas pu t'apporter le soutien dont tu avais besoin.

  — C'est juste que... Tout tourne toujours autour de toi, d'Albus, de Grindelwald ou encore d'Emy. Tout le monde était préoccupé par vos amourettes que je ne peux même pas comprendre. Parce que, tu vois, Aysha, moi je ne ressens rien de ce que vous ressentez. L'amour en moi se limite à mes amis et à ma famille. J'ai juste... besoin d'une épaule pour pleurer. J'ai besoin de ma meilleure amie. Mais tu as tellement été tournée vers Thésée et Helena, et Croyance, vers Anne et Richard. Vers Tina... Je m'en veux, parce que j'ai l'impression que c'est de la jalousie et... je n'en veux pas. Tu es la personne qui compte le plus pour moi en ce monde. Et je sais que je ne suis pas la tienne. Parce que je n'ai pas le droit à tout ce dont vous avez le droit. Je ne me marierai jamais. Je ne veux pas d'enfants. Ma famille est déjà brisée. J'espérais simplement que tu serais là pour moi. Et je ne dis pas que ça n'a pas été le cas. Tu as donné tout ce qui était en ton pouvoir pour venir me chercher alors que tout le monde me croyait morte. Mais, Aysha, je... Je n'ai plus personne. Albus et... Albus et Abelforth sont géniaux. Mais ils ne sont pas toi. Helena, je ne l'avais jamais vraiment apprécié avant. Et puis, les choses ont fait que nous sommes devenues amies. Et pendant que tu te battais contre tes sentiments pour Thésée, pendant que tu encourageais Norbert à aller vers Tina, pendant que Tina devenait peu à peu une nouvelle sœur pour toi... Helena était là. Je t'aime Aysha. Ça, ça ne changera jamais. Mais j'ai l'impression que tu ne m'aimes pas autant que moi je t'aime. Et c'est douloureux. Parce que maintenant qu'Helena est morte, il ne me reste que toi. Mais tu n'es pas là.

  Des larmes roulaient sur les joues de la jeune femme et, à présent, Aysha ignorait le froid. Son cœur se serrait. Elle se sentait si mal. Si en colère contre elle-même. Jamais elle n'aurait voulu que sa meilleure amie ressente cela.

  — Oh, April, murmura-t-elle, retenant difficilement ses larmes. Je suis tellement désolée.

  April secoua la tête avant de reprendre :

  — Les deux personnes qui se battent sont autres que mes pères. Je sais quel camp est le bon. Mais Gellert est aussi bien mon père que l'est Albus. Et je sais pertinemment qui je dois choisir. Mais je n'ai pas envie de choisir. Gellert m'a pris mon frère. Gellert nous a pris tant de choses. Mais c'est mon père. Et dans cette bataille, je ne suis pas sûre d'être en mesure de me battre. Je crois que je n'en ai pas la force.

  — Tu as le droit, April. Personne ne te demande de te battre. Et je suis vraiment désolée. Désolée de ne pas avoir été là alors que tu as été la personne qui m'a le plus aidée. Je ne pourrais jamais te remercier. Je ne pourrais jamais assez m'excuser pour me faire pardonner de ne pas avoir été là.

  Aysha s'avança pour la prendre dans ses bras et s'excuser encore à son oreille. April mit du temps à répondre à son étreinte, mais elle le fit et elle laissa une dernière larme rouler sur sa joue.

  — Kelly était une bonne personne, murmura-t-elle alors. Je crois que je l'aurais apprécié si je l'avais rencontrée.

  Aysha émit un léger rire. Elles se détachèrent et s'adressèrent un sourire triste.

  — Tu devrais peut-être les rejoindre. Ils doivent t'attendre, lui fit remarquer April.

  Mais l'Occlumens ne bougea pas et secoua négativement la tête.

  — Je ne veux pas passer cette soirée loin de toi. Ils peuvent bien se passer de moi, non ? Passons la soirée ensemble et dis-moi tout ce que tu as sur le cœur.

  April sourit. Elle s'écarta du passage et Aysha put enfin entrer, sortant du froid qui envahissait le pays depuis des semaines. Elles allèrent rapidement s'asseoir dans le salon et April apporta deux tasses de chocolat chaud.

  — Je n'ai plus grand chose à boire, alors j'espère que ça fera l'affaire.

  — Bien sûr. Le principal, c'est qu'on soit ensemble.

  April sourit et posa les tasses sur la table basse. Elle s'installa ensuite près d'Aysha et posa sa tête sur son épaule, ravie de retrouver sa meilleure amie.

  — Je m'en veux de te priver du bon repas d'Anne et Richard, marmonna la sorcière.

  — Ne t'en veux pas, lui répondit Aysha. De toutes manières, les fêtes de fin d'année n'en seraient pas des vraies sans toi.

  — Dans ce cas, j'espère que Thésée ne m'en voudra pas de le priver de sa dulcinée.

  Aysha rit, passant son bras dans le dos de la jeune femme.

  — Tu te souviens des Quatre Cheveux Sans Sabot ? demanda subitement l'Occlumens.

  — Quoi ? Euh... oui. Pourquoi ?

  — Parce que je suis presque sûre que c'est là-bas qu'Emy et tous les autres se cachent.

  April se détacha de sa meilleure amie et la fixa, surprise.

  — Tu es sérieuse ?

  — J'y ai réfléchi pendant des jours. C'est le seul endroit que je connaisse qui soit assez près d'ici tout en étant suffisamment éloigné de toutes personnes indésirables. Ça me paraît presque logique au fait.

  — Si tu as raison, tu es vraiment le génie le plus grand de cette terre.

  — Tu exagères.

  — Pas du tout ! Moi, je te le dis, je suis sûre que tu aurais dû gagner ce Prix Nobel de je ne sais quoi.

  Aysha s'amusa de cette remarque.

  — Quoi ? reprit April. C'est vrai ! Je fais peine à voir avec mes résultats à tous les examens qui étaient tout juste suffisants ! Tu imagines, un petit peu en-dessous de ce que j'ai eu et je ne devenais jamais Auror !

  — Alors, ils auraient perdu une personne fantastiques.

  April leva les yeux au ciel.

  — Nous irons bientôt aux Quatre Cheveux sans Sabot, annonça soudainement la Métamorphomage. Thésée prévoit qu'on parte dès le lendemain de Noël. Il pense qu'on risque de ne trouver personne là-bas lors des fêtes, mais qu'ils risquent de revenir assez vite.

  — Ça me paraît être un bon plan.

  — Tu n'es pas obligée de venir, tu sais.

  Un silence. April réfléchissait.

  — Oui. Peut-être, fit-elle. Mais je viendrai quand même.

  Aysha sourit alors que son amie ajoutait :

  — Où tu iras, j'irai.

Louise Garénaux - Auteure passionnée
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