Nous désenchanté
Ecrit le 13/04/2025
Quelles sont amères ces larmes,
Provoquées par les souvenirs des rires.
Qu'il est beau ce drame,
Si seulement il ne me faisait point souffrir.
C'est une bien terrible et brûlante douleur
Que de voir les mains aimantes,
Provoquer les lourdes peines d'un cœur
Qui ne peut supporter trop de tourmentes.
C'était un éclat de lumière,
Dans une nuit sans lune,
Devenu voile d'ombre peu fier
D'avoir brisé ma fortune.
Ô terrible mal logé en ma poitrine,
Accorde-moi un peu de repos.
On vient de m'arracher de solides racines,
Mon cri résonne en un incessant écho.
Belle lune, tendre amie, douce Muse,
Prends donc mes larmes.
Je ferai hurler mon cœur si cela t'amuse.
Je saigne bleu sur blanc et me désarme.
Quel froid terrible qui étreint mon âme !
Me voilà perdue dans un hiver sans flamme.
J'erre sans bruit, ô silence infâme !
Seule, je suis, la lâche que je blâme.
Quels beaux mirages, ces fragments de nous.
Quel beau naufrage, nos rires jaloux.
Quelle belle image, nos liens qui se dénouent.
Quel triste hommage, nous rendons nous.
Âme écorchée et pleurs muets,
Seuls compagnons de cette nuit désenchantée.
Tout mon monde vient de s'écrouler.
Nue, je me pare d'encre et de papier.
Étoiles solitaires que je chercher à approcher,
Quelles erreurs sommes-nous prêtes à réparer ?
Je vous livre mon âme à présent déchirée
Et mes larmes qui ont taché le papier.
Si triste miroir où se terre sans bruit
Notre plus effroyable ennemi.
Je suis la lâche effrayée par l'oubli.
Peut-être suis-je celle que je fuis ?
Devenus le "nous de ce que l'on nomme amitié,
Nous étions de solitaires "je" qui se dirent "enchantés".
Triste monde s'il ne peut vous y trouver.
Allons-nous rester un "nous" "désenchanté" ?
