12/08/2024

Les Liaisons dangereuses (Choderlos de Laclos)

"Les Liaisons dangereuses" (Choderlos de Laclos) – Le Livre de Poche
"Les Liaisons dangereuses" (Choderlos de Laclos) – Le Livre de Poche

Présentation de l'œuvre

Sous-titré Lettres recueillies dans une société et publiées pour l'instruction de quelques autres, Les Liaisons dangereuses est un roman épistolaire paru en 1782. Composé de 175 lettres, il a été rédigé par Pierre Choderlos de Laclos à partir de 1779.

Né en 1741 et décédé en 1803, Laclos, officier de carrière, a vécu la Révolution française et écrit sur divers sujets. Cependant, c'est pour son roman Les Liaisons dangereuses qu'il est le plus renommé.

Bien que tombé dans l'oubli durant la majeure partie du XIXème siècle et redécouvert seulement au début du XXème siècle, ce roman est une œuvre majeure du XVIIIème siècle et un chef-d'œuvre de la littérature française.

L'histoire

On explore les intrigues et manipulations de deux aristocrates, la marquise de Merteuil et le vicomte de Valmont, qui utilisent séduction et tromperie pour manipuler et contrôler les autres. Leurs jeux dangereux de pouvoir et de vengeance mettent en lumière les complexités des relations humaines et les mœurs de la société de l'époque.

Mon avis

J'ai souvent entendu parler de cet ouvrage, surtout en cours, sans forcément m'y être intéressée. Et si parmi la liste de livres que j'avais à lire, il faisait partie de ceux qui m'attiraient le plus, je dois bien admettre que j'ai un avis ambivalent.

D'abord, j'ai accroché à l'histoire au début. Je trouvais que l'auteur parvenait à nous faire vivre les choses, à nous captiver, quoi que le mot soit peut-être trop fort en ce qui me concerne, seulement à travers des échanges épistolaires.

Cependant, et comme c'est souvent le cas avec mes dernières lectures, j'ai assez vite eu du mal à continuer à lire. Je commençais à trouver cela long. Les personnages commençaient à m'agacer.

Les personnages s'en veulent presque pour un rien. Et certains ne semblent pas avoir de caractère moral (je trouvais que les manigances du vicomte et de la marquise allaient parfois trop loin sans que cela soit remis en question nulle part...). L'époque fait beaucoup, j'imagine, mais tout de même... Et même s'ils étaient doués dans leurs manigances, je les trouvais dépourvus de profondeur émotionnelle.

J'ai eu également un peu de mal à comprendre tout à fait où on allait, quels étaient les ressorts de l'intrigue. J'ai eu du mal à trouver un grand intérêt à cette intrigue.

Le récit était long et, par la plume soutenue datant du XVIIIème siècle, il faut toujours rester concentré dans sa lecture pour comprendre (j'adore quand c'est bien écrit et découvrir des plumes, ce n'est pas le problème, mais allier cela à un manque d'intérêt pour l'histoire, ça devient compliqué).

Malgré tout, je comprends l'intérêt de l'ouvrage qui présente l'implicite avec intelligence et qui expose les mœurs et codes de la société du XVIIIème siècle.

Le fait que le roman soit épistolaire (genre avec lequel j'ai du mal en général) ajoute pourtant beaucoup au roman. Je pense que c'est la meilleure façon dont il aurait pu être écrit. Alors, oui, j'ai trouvé cela long et les lettres ne permettaient peut-être pas de mettre trop en avant une profondeur émotionnelle, mais je pense que ce format a permis de fluidifier un peu le texte.

Ainsi, mon avis est ambivalent, mais je suis quand même contente d'avoir pu le découvrir.

Quelques citations

« A force de chercher de bonnes raisons, on en trouve ; on les dit ; et après on y tient, non pas tant parce qu'elles sont bonnes que pour ne pas se démentir. »


« L'humanité n'est parfaite dans aucun genre, pas plus dans le mal que dans le bien. Le scélérat a ses vertus, comme l'honnête homme a ses faiblesses. Cette vérité me paraît d'autant plus nécessaire à croire, que c'est d'elle que dérive la nécessité de l'indulgence pour les méchants comme pour les bons ; et qu'elle préserve ceux-ci de l'orgueil, et sauve les autres du découragement. »


« On s'ennuie de tout, mon Ange, c'est une loi de la nature ; ce n'est pas ma faute. »


« Qui pourrait ne pas frémir en songeant aux malheurs que peut causer une seule liaison dangereuse ! et quelles peines ne s'éviterait-on point en y réfléchissant davantage ! »


« Ah ! croyez-moi, Vicomte, quand une femme frappe dans le cœur d'une autre, elle manque rarement de trouver l'endroit sensible, et la blessure est incurable. »


« Ce charme qu'on croit trouver dans les autres, c'est en nous qu'il existe ; et c'est l'amour seul qui embellit tant l'objet aimé. »

Louise Garénaux - Auteure passionnée
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