Le Père Goriot (Balzac)

« Le Père Goriot » (Balzac)
« Le Père Goriot » (Balzac)

Présentation de l'œuvre

Le Père Goriot est un roman réaliste écrit par Honoré de Balzac dès 1834 et publié en 1835, à Paris. Il fait partie de La Comédie humaine, ensemble de plus de 90 ouvrages (romans, nouvelles, contes et essais), dans la collection Scènes de la vie privée. Le roman est dédié au « grand et illustre Geoffroy Saint-Hilaire », naturaliste français qui obtient le soutien de Balzac dans une querelle qui l'oppose à George Cuvier. Les théories de Saint-Hilaire vont beaucoup inspirer Balzac, celui-ci liant écriture et scientificité.

La Comédie humaine est une construction littéraire unique en son genre, liant les différents volumes entre eux. Elle est une étude de mœurs explorant les genres réaliste, romantique, fantastique ou encore philosophique, dont l'écriture s'étale de 1829 à 1850, soit jusqu'à sa mort. L'objectif de l'auteur est d'y faire un tableau de la société française sous la Restauration alors que s'opposent les idées royalistes et les idées libérales et que se confrontent les pouvoirs économiques et financiers entre la noblesse et la bourgeoisie, plus puissante, car elle détient la presse, les banques, les manufactures et les maisons d'édition. Elle est l'une des œuvres les plus imposantes de la littérature française.

Honoré de Balzac, nom de plume d'Honoré Balzac (particule ajoutée en 1831, deux ans après la mort de son père) est né en 1799 et mort en 1850. Écrivain français, il est aussi romancier, critique d'art, dramaturge, critique littéraire, essayiste, journaliste et imprimeur. Le Père Goriot est une étape importante dans la construction de son œuvre, car c'est à ce moment que Balzac a l'idée du retour des personnages (caractéristique majeure de La Comédie humaine).

L'histoire

Le Père Goriot met en scène deux personnages dont les trajectoires se croisent : le père Goriot et Eugène de Rastignac ; dans la Maison-Vauquer, une pension parisienne. Le père Goriot est un vieil homme de soixante-dix ans, petit bourgeois, qui se ruine pour l'amour de ses deux filles. Quant à Eugène de Rastignac, il est un jeune noble de province qui vient à Paris pour réussir. Mais, très vite, il va voir le véritable visage de la société, où la violence est fidèle pour définir les rapports entre tous ceux qui veulent réussir en société…

Mon avis

Après avoir eu tant de mal à lire La Peau de Chagrin, j'admets avoir craint la lecture du Père Goriot. Mais contre toute attente, j'ai pris grand plaisir à lire ce tome !

Je pense que ce qui a beaucoup joué est notamment le contexte dans lequel j'ai lu chacun des tomes, car, fondamentalement, il n'y avait pas de raison d'avoir eu un avis si différent entre les deux. En effet, j'ai lu La Peau de Chagrin pour le bac de français en première, donc, l'esprit de contrainte était beaucoup plus présent que lorsque j'ai lu Le Père Goriot pendant les grandes vacances.

La plume est d'une grande beauté ! (Suis-je vraiment légitime de le juger ?) Et même si cela peut traîner en longueur, quel plaisir d'y voir toute la richesse ! De prendre la peine d'apprécier le choix des mots et la manière dont ils sont agencés !

Le personnage du père Goriot m'a tellement touchée ! Il montre un tel amour paternel malgré des filles totalement ingrates, il faut le dire… Il passe sa vie à se sacrifier pour elles et, en échange, elles le laissent seul et sans argent. Ce personnage a eu mon cœur… Je me suis attachée à ce vieil homme si bon.

Ce livre, à travers cette ingratitude venant des filles du père Goriot, montre un amour paternel illimité et que l'on pourrait voir comme déraisonnable. Mais c'est ce qui rend le personnage encore plus touchant. Malgré des filles qui blessent son cœur, il continue de le leur offrir. Cela montre sa générosité avec des personnes qui ne le voient que comme un porte-feuille, mais aussi que l'amour ne s'achète pas.

L'ensemble des pensionnaires sont des personnages très intéressants qui ont leur personnalité. Et la description de la pension Vauquer ! Quel délice ! On y apprend tant de choses !

Rastignac est également un personnage très intéressant : venu pour réussir sa vie, il découvre la face cachée – et peu jolie – de la société, là pour le père Goriot, sa célèbre phrase « À nous deux, maintenant ! » en s'adressant à Paris annonce son histoire à lui aussi.

En bref, je vous conseille vraiment ce roman qui est une belle analyse de la société du XIXème siècle, tout en dépassant le côté rebutant que peuvent avoir les longues descriptions.

Quelques citations

« Mon père m'a donné un cœur, mais vous l'avez fait battre. »


« Un homme qui se vante de ne jamais changer d'opinion est un homme qui se charge d'aller toujours en ligne droite, un niais qui croit à l'infaillibilité. »


« Aussitôt qu'un malheur nous arrive, il se rencontre toujours un ami prêt à venir nous le dire, et à nous fouiller le cœur avec un poignard en nous en faisant admirer le manche. »


« Il aperçut la main de fer sous le gant de velours ; la personnalité, l'égoïsme, sous les manières ; le bois, sous le vernis. »

Louise Garénaux - Auteure passionnée
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